Départ et médailles

Départ et médailles

Après 8 années à la direction du Centre Flora Tristan, Françoise Toutain reçoit la légion d’honneur, la médaille de la Ville de Chatillon et prend une retraite bien méritée.

Au cours d’une cérémonie qui a eu lieu le 1 er octobre en la mairie de Chatillon, Françoise Toutain s’est vue remettre la légion d’honneur par Eric Pliez , maire du 20 éme arrondissement de Paris et militant féministe.

Sous son impulsion c’est plus de 30 places d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales qui ont été créées au centre ( 32 exactement) et dans les mois qui viennent nous allons en ouvrir 10 de plus grâce à elle et aux partenariats qu’elle a su développer. Elle a tourné le centre vers l’extérieur, développé de très nombreux partenariats , ouvert des permanences dans 4 hôpitaux , nous lui devons beaucoup.

Bonne retraite Françoise!

Le 39 19 , bientôt 24h sur 24, 7 jours sur 7

Le 39 19 , bientôt 24h sur 24, 7 jours sur 7

Le 3919 passe prochainement en 24h/7j, l’occasion pour l’INA de revenir sur l’origine de ce numéro.

Porté par des collectifs féministes locaux dans les années 70, un numéro national est mis en place en 1992. Il deviendra 3919 quinze ans après !

voir la vidéo ci dessous:

https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/3919-une-alternative-ancienne-contre-les-violences-conjugales/

#Sauvonsle3919 Avec le marché public, le gouvernement met en péril l’écoute des femmes victimes de violences sexistes

(Paris, le 15 janvier 2021) Alors que la ligne nationale d’écoute téléphonique Violences Femmes Info – 3919  n’a jamais été autant sollicitée qu’en 2020, le gouvernement a décidé de lancer un marché public très  éloigné de la démarche féministe élaborée depuis 30 ans par le 3919.  

Principalement axé sur des aspects quantitatifs, ce marché fait craindre une détérioration majeure de l’aide  et du soutien apportés aux femmes victimes de violences, notamment dans le couple. De plus, il risque de  fragiliser gravement les 73 associations membres de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF),  ainsi que les autres associations spécialisées et leurs réseaux qui soutiennent les femmes victimes de  toutes formes de violences.  

Les signataires craignent la disparition d’un savoir-faire associatif unique qui permet de soutenir chaque  année des dizaines de milliers de femmes et leurs enfants.  

Les associations signataires demandent le retrait du marché public. 

Le 15 décembre dernier, l’État a mis en ligne sur sa « Plateforme des achats de l’État » les documents liés au  marché public relatif à « la gestion d’un service téléphonique d’écoute, d’information et d’orientation sur le  champ des violences sexistes et sexuelles ». 

Contrairement aux affirmations du gouvernement, le lancement d’un marché public n’est pas obligatoire pour  la gestion du 3919. En effet, ce service d’écoute rentre parfaitement dans le domaine des subventions,  sécurisé sur le plan juridique depuis la loi de 2014 relative à l’économie sociale et solidaire, et précisément  exclu des obligations de publicité et de mise en concurrence par le Code de la commande publique. 

L’État doit se conformer à la convention d’Istanbul selon laquelle les États signataires doivent mettre en place  un service d’écoute, dans une perspective de genre et donc, 24h/24, 7j/7, ce que la FNSF (Fédération  Nationale Solidarité Femmes) et ses associations adhérentes, comme partenaires, sollicitent depuis plusieurs  années.  

La FNSF, qui a créé et anime depuis 30 ans le 3919 – ligne d’écoute Violences Femmes Info -, et les associations  mobilisées, regrettent profondément que le gouvernement n’ait pas entendu les appels répétés de très  nombreuses associations féministes, de parlementaires et de personnalités engagées pour les droits des  femmes, pour que ce service d’écoute continue d’être soutenu dans le cadre d’une subvention à la FNSF. 

Au lieu de pérenniser ce partenariat, que l’ensemble du secteur demandait, et qui aurait apporté la garantie  d’une continuité dans la qualité de l’écoute, de l’accompagnement et de la mise en sécurité des femmes  victimes de violences sexistes, l’État a donc lancé une procédure de marché public, impliquant la mise en  concurrence des associations, fondations et entreprises de l’économie sociale et solidaire.  

La lecture des documents mis en ligne pour ce marché public montre que :

  • Les critères mis en avant pour le choix d’un prestataire sont essentiellement quantitatifs (durée et  quantité des appels) et ne prennent pas en compte la qualité de l’écoute et des conseils fournis aux  femmes à leurs proches et aux professionnel.le.s. 
  • Le cahier des charges condamne à une mutation profonde du travail des écoutantes, au détriment  des victimes, à travers notamment une limitation du temps d’écoute. 
  • La longue expérience de la FNSF qui est à l’origine de ce service d’écoute, de ses 73 associations membres, et des associations partenaires est largement ignorée. Par leur expertise, leur position nement, elles contribuent à la prévention des féminicides.  
  • Au contraire une approche mercantile, déconnectée et éloignée de la mission première du 3919, est adoptée (des pénalités sont par exemple prévues en cas de réduction du nombre d’appels pris en  charge, règle aberrante pour un réseau dont l’objectif est justement de faire baisser les violences  conjugales). 
  • Le marché public ne précise pas si le 3919, qui appartient à la FNSF, restera le numéro national ou si  un autre numéro pourrait être lancé. 
  • Sur le plan de la propriété intellectuelle, l’État devient propriétaire des travaux fournis durant le mar ché, ce qui impliquerait, en cas de soumission et de sélection de la FNSF, une cession obligatoire du  savoir-faire et de compétences acquises depuis plus de 30 ans. 
  • Le marché s’adresse aux victimes de violences sexistes et sexuelles, donc sans parler d’approche spé cifique pour les femmes qui est pourtant au cœur de l’approche actuelle du 3919. 
  • Pour faire perdurer la ligne d’écoute, la création d’un chat en ligne, 24 heures/24, 7 jours/7 et un  observatoire national des violences sexuelles et sexistes, le budget paraît très insuffisant, ce qui fait  craindre une médiocre qualité de service. 

Avec la parution de ce marché public, les associations tirent le signal d’alarme. Quels seront les prochains  services associatifs, que l’État cherchera à s’approprier, afin de les confier à des prestataires privés  recherchant avant tout leurs intérêts financiers : Viols Femmes Informations du CFCV (Collectif Féministe  Contre le Viol) ? Le numéro vert national « Sexualités, contraception, IVG » tenu par le Planning Familial ?  SIDA Info Service ? Celui de Femmes Pour le Dire Femmes pour Agir ? Le numéro contre la maltraitance des  personnes âgées et des adultes handicapés ?  

Le lancement de ce marché public risque donc de bouleverser le dispositif actuel d’écoute, de soutien et  d’orientation des femmes victimes de violences sexistes et interroge sérieusement sur la priorité donnée à la  lutte contre ces violences au cours du quinquennat du président d’Emmanuel Macron, en contradiction avec  ses déclarations publiques du 25 novembre 2017, au Palais de l’Élysée, à la lutte contre les violences  conjugales affirmée par le Grenelle lancé le 3/09/19 et à l’année du Forum Génération Égalité, en partenariat  avec l’ONU.  

Une pétition #SauvonsLe3919 a déjà recueilli 63 000 signatures. 

Signataires : La Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) – L’Amicale du Nid – L’Assemblée des  Femmes – Le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) – Le Collectif National pour les Droits des Femmes  (CNDF) – La Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF) – La Fédération  Internationale pour les Droits Humains (FIDH) – La Fédération Nationale des Centres d’Information sur les  Droits des Femmes et des Familles (FNCIDFF) – La Fédération Nationale GAMS (Groupe pour l’Abolition des  Mutilations Sexuelles) – Femmes pour le Dire Femmes pour Agir (FDFA) – Femmes Solidaires – L’Institut  Women Safe – La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – La Maison des Femmes de Saint Denis – Le  Mouvement du Nid – Le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) – Osez Le Féminisme – Réussir  l’égalité femmes-hommes – Sida Info Service – L’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes  privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) – L’Union Nationale des Familles de Féminicide (UNFF).   

Contact médias : Laurent Lemaitre, FNSF : 01 40 33 50 87 ou 01 40 33 80 90,  

communication@solidaritefemmes.org / Erika Campelo, VoxPublic, 06 10 29 52 50, erika.campelo@voxpublic.org